Série télévisée de 12 épisodes.

Le premier épisode a été tourné au mois de mai 2017 en Toscane, quelques jours à Nice et à Villefranche-sur-Mer, ainsi qu’en Ligurie. La post-production fut terminée vers la fin octobre et le film projeté le 24 novembre dans une salle du cinéma parisien le Majestic – Passy.

Ce premier épisode sera doublé en anglais dans quelques temps, et les prochains épisodes de la série sont en cours de développement.

Synopsis de la saison n°1

Dans un futur proche de la consommation des temps, Florence, berceau de la Renaissance et phare de tous les arts à travers le monde, est sous la menace de la toute puissante société Icore fondée en 1453, qui, après des siècles d’intrigues et de subversions dont l’Occident porte encore les stigmates, s’installe dans la ville de Dante pour porter l’estocade à la mémoire historique des derniers esthètes.

Parmi eux, Michel Stiegberg, un artiste-peintre raté, qui végète entre son sofa et la plage de Nice. Il va malgré lui se retrouver propulsé à en Toscane aux obsèques d’Edmond de Havilland, directeur d’Icore, dont il a recueilli fortuitement non seulement les dernières volontés avant de mourir d’une balle dans l’abdomen, mais surtout une révélation : l’art secret, à moins qu’il ne s’agisse du secret de l’art ?

Après avoir accepté de la part du notaire Scarelli la cession d’Icore, Giovanni de Havilland — fils d’Edmond et donc héritier légitime d’Icore et de l’empire familial — déclenchera contre Michel une guerre sans merci, au risque pour Giovanni de détériorer gravement ses relations avec son épouse Esther. Au cours de son aventure, entre l’envoutante Toscane, la mystérieuse côte amalfitaine et quelques lieux reculés de la mémoire collective des hommes, les pas de Michel seront épiés de toutes parts et ses actions se heurteront à des forces qui dépassent de très loin le cadre de ses ambitions personnelles : arriver un jour à repeindre et retrouver la vision du merveilleux.

En attendant, pour garantir sa flamboyante nouvelle vie florentine, il devra faire allégeance absolue au Prince, éminence maléfique à l’œuvre dans les coulisses de son nouveau destin, qui donne à Michel un pouvoir psychique sur ceux de son espèce en échange de sa stricte observance de la ligne artistique d’Icore. À partir de ce pacte, il devient un « Magnifique » à l’instar de Laurent de Médicis et de tous les directeurs d’Icore à travers les siècles. Michel prendra ce pouvoir pour l’art secret, et cela ne suffira ni à l’apaiser face aux questions qui lui taraudent l’esprit, ni à étancher sa soif d’ambition qui le poussera à se distancer puis à se rebeller contre le Prince.

Par sa quête intérieure de l’art secret, Michel ressuscitera en lui le feu primordial et combattra pour la libération de Florence livrée aux ennemis de la Renaissance. Mais non sans s’être confronté à l’intransigeant Padre Fontanella, au tueur Aspide, à l’exaltante princesse Stefania ; à la dangereuse multimillionnaire Helga Nilsson, plus gros client d’Icore et acheteuse de la collection du très étrange Kurt von Krut ; à l’intrigante Aldegonde de Miramonde, mondaine internationale et pilleuse d’œuvres d’art pour le compte de son mari et sénateur américain Vernon Crotch. Cependant, Michel pourra compter sur Petra, sa fidèle secrétaire toujours un peu à l’ouest, et sera mystérieusement éclairé depuis le 14e siècle par le très sage Coluccio Salutati.

L’idée

À l’origine de cette série réside un commandement esthétique, une volonté de beauté. Témoigner de sa présence – certes rare – dans le monde, au tribunal universel. Jeter à la face de l’accusation la preuve de son existence. Une entreprise pourtant incertaine voire périlleuse, sur le plan artistique ou technique, car la beauté exige. Elle n’exige non pas l’émerveillement, mais la discipline. Et elle n’exige non pas seulement la discipline, mais aussi l’épreuve des siècles.

La série interroge notre siècle. Pourquoi a-t-il perdu son exigence ? Et quoi de mieux que l’Italie, héritière de toutes les beautés, pour infliger au monde cette question ?

Pour y répondre, nous avons convoqué des personnages que la providence a placé sur notre chemin, dont notamment :

Un dandy vivant seul dans son petit studio de Nice, entouré de ses toiles, de ses livres et surtout de ses rêves inexaucés.

Un vieux prêtre italien en révolte contre le monde moderne. Il ne sait que trop bien qu’une fois les portes de son église ouvertes, les eaux du péché du monde s’y engouffrent. Noyade assurée.

Un parvenu, marchand d’art. Il a forcément dû un jour passer un pacte. Las, fataliste et connaisseur de l’âme comme l’était Marc Aurèle.

Une déesse d’un autre temps, princesse de son état, dont les gestes ou la démarche surclassent et insultent l’éther.

Nous les avons donc tous convoqués dans des lieux où tout esthète authentique souhaiterait demeurer jusqu’à la consommation des temps. C’est dire s’il nous aura fallu des trésors d’ingéniosité et parfois de vaine corruption pour écarter ces esthètes enracinés du champ de la caméra.

Mais sans une certaine magie, tout cela ne serait rien d’autre que du documentaire ou du tourisme. L’instant éternel de la magie ne saurait être une fabrique de l’illusion, mais la révélation de la poésie en acte pur par nos magiciens du texte, de la direction, de la lumière, du son, de la musique…